Editorial Cinéma Aurore my CINEWEST

Editorial Cinéma Aurore my CINEWEST

Si le cinéma iranien est reconnu comme l’un des plus influents et respectés du cinéma mondial, il est aussi celui qui exige le plus de résistance et de détermination. Entre censure du régime des mollahs, interdictions de diffusion en Iran ou encore absurdité du contrôle bureaucratique, la liberté de création des artistes est souvent mise à mal. Tourner un film en Iran, c’est accepter la contrainte de la clandestinité, le risque de l’emprisonnement, ou pire encore pour celui qui aime la terre qui l’a vu naître, l’exil forcé.

Depuis maintenant 7 ans, le Festival Nouvelles images Persanes, en alternance avec sa Suite Automnale, a conquis une place de choix dans le cœur des Vitréens et, plus largement, dans celui du public breton, par son engagement, son audace, sa qualité. Car ce que le cinéma iranien nous donne à voir, au-delà du manifeste politique contre l’oppression des femmes, la corruption généralisée ou la peine de mort, c’est aussi la réalité de la vie quotidienne, l’intimité des intérieurs, la complexité des rapports humains. Voilà bien toute la force du cinéma iranien : montrer ce qu’on ne veut pas montrer, ce qui échappe au discours officiel, et offrir une image différente, dépouillée de ses seuls attributs fanatiques et religieux.

En décernant la Palme d’or 2025 à Un simple accident, de Jafar Panahi (film d’ouverture de notre festival), c’est toute la résistance du cinéma iranien que le jury du Festival de Cannes a aussi saluée. Gageons que cette 4ème édition du Festival Nouvelles Images Persanes sera, à l’instar des éditions précédentes, un vecteur de prise de conscience des contraintes et des pressions exercées par un régime dictatorial, mais aussi un témoignage audacieux de l’identité riche et plurielle du peuple iranien.

Karine Peilloux
Cinéma Aurore my CINEWEST

Le programme de la 4e édition

Les lieux du festival

Billetterie