La mobilisation pour l’Iran se poursuit
Décembre 2022
Cinéastes, artistes, universitaires… Le monde de la Culture et de l’Éducation mobilisé le 13 décembre 2022 en France en soutien à la jeunesse et aux étudiants iraniens.
En échos à « la journée de l’étudiant » du 7 décembre dernier en Iran, les artistes, cinéastes, écrivains, ainsi que le monde de l’éducation, de la culture et de l’enseignement se sont mobilisés ce 13 décembre 2022 en France en organisant dans plusieurs villes des événements pour soutenir celles et ceux dont la liberté et la vie sont menacées en Iran.
En Iran, la jeunesse, les étudiantes et étudiants, les lycéennes et lycéens, se révoltent et affirment, parfois au prix de leur vie, leur volonté de liberté.
Leur combat frappe par son courage et sa détermination. Il appelle le soutien des universités et des universitaires, auprès des écrivains iraniens (Point de vue, dans le journal Ouest France le 15 novembre 2022), puis plus globalement des artistes (Tribune dans le journal Le Monde, le 18 novembre 2022) .
Dans le prolongement de cette « journée de l’étudiant » en Iran début décembre, le monde de l’Éducation, de la Recherche et de la Culture s’est donc mobilisé pour rendre ce soutien le plus fort et le plus large possible.
Un appel à une journée nationale universitaire « Liberté, Solidarité Iran », le mardi 13 décembre 2022, a été lancé et signé par près de six-cents universitaires. Il s’agissait entre autre à cette occasion, d’affirmer la volonté de soutenir et d’accueillir celles et ceux dont la vie et la liberté sont menacées.
Des rassemblements, des manifestations culturelles, des conférences, des actions artistiques ont témoigné de la solidarité des universités françaises, en France et au-delà des frontières.
De nombreuses actions ont eu lieu au sein de nombreux établissements universitaires en France : à l’université de Paris Ouest (Nanterre), de Paris Est Créteil, de Paris Cité, de Paris Sorbonne Nouvelle, de Paris Diderot, de Sorbonne Université, du Campus Condorcet, du CY Cergy Paris Université, des universités de Reims, de Rennes 1 et Rennes 2, d’Amiens, de Clermont-Ferrand, de Strasbourg, de Bordeaux, de Lyon 2, de Lille, de Poitiers, de Toulouse Jean Jaurès et même de Grenade en Espagne…
Ces moments de solidarité ont été marqués par des prises de parole, des lectures de textes et par la collecte de « Lettres à l’Iran » que les participantes et participants ont pu écrire et déposer.
À Paris s’est notamment déroulé un rassemblement public de « Lectures et Paroles » ; la projection du film « L’échiquier du vent » de Mohammad Reza Aslani (1976) au Lucernaire, à permis à l’issue de la séance des échanges avec le public en présence du spécialiste du cinéma iranien Bamchade Pourvali .
Dans le prolongement de la saison automnale du Festival Nouvelles Images persanes et pour faire suite à cette mobilisation du 13 décembre, la diffusion au cinéma Le Bretagne de La Guerche (35) le 22 décembre dernier sous l’impulsion des réseaux Cinémas 35 et Cinéphare de Bretagne, du film « Aucun ours » du cinéaste emprisonné Jafar Panahi, s’est inscrite dans cette dynamique.
Par ailleurs, suite à l’arrestation de Taraneh Alidoosti, accusée par le régime islamiste iranien d’avoir défendu la liberté dans le pays, le cinéma Les Korrigans de Guingamp (22) programme le 5 janvier à 20h00 une séance exceptionnelle du film LEILA ET SES FRÈRES dont l’actrice iranienne est la principale héroïne. Grâce au soutien de l’Agence pour le développement régional du cinéma, Bamchade Pourvali, spécialiste du cinéma iranien et fondateur du site Iran Ciné Panorama, sera présent pour présenter le film et animer la discussion qui suivra.