Le Pavillon Iran à Avignon, un succès d’estime, de presse et de fréquentation
Septembre 2023
Nouvelles Images Persanes au Pavillon Iran, retour sur l’événement.
Comme l’atteste Joëlle Gayot, dans un article publié dans le journal Le Monde du 13 juillet, « L’Iran s’invite en douce dans le « off » d’Avignon ».
Succès d’estime, de presse et de fréquentation, la programmation que nous avions concoctée à l’occasion du Pavillon Iran (Avignon du 12 au 19 juillet dernier) afin de rendre hommage à Mahsâ Amini, cette jeune iranienne tuée par le régime pour un voile mal porté, a donné lieu à des moments d’expositions, de projections, de lectures et de rencontres autour d’artistes iraniens dans le plus grand théâtre du monde.
Hanieh Delecroix, l’une des deux marraines du Pavillon qui à l’occasion a présenté ses œuvres, expose jusqu’au 17 septembre à la Maison des Arcades de Grimaud, en relayant le combat de ces héroïnes des temps modernes.
Mina Kavani , l’autre marraine du Pavillon, y a joué son « seule en scène » « I’m deranged » comme l’on pousse un cri de folie et de rage. Les deux représentations du spectacle de l’artiste ont fait salle comble.
Cette pièce résulte de son expérience personnelle de l’exil, de la fuite de la dictature, d’une aspiration à la liberté et de sa révolte contre la censure. Mina Kavani a dû quitter son pays, l’Iran, et comme toute une génération d’artistes, elle a rêvé d’ailleurs. Exilée depuis huit ans, après sa participation comme premier rôle féminin dans le film engagé « Red Rose » de Sepideh Farsi, c’est maintenant de Téhéran qu’elle rêve. « I’m deranged » raconte la douleur et la vie suspendue, le chemin d’une femme à travers la dictature et l’exil. Portée par la musique enveloppante de Siavash Amini, interdit quant à lui de quitter le territoire iranien, Mina Kavani nous fait entrer dans son coeur et sa tête. Un sort qu’il et elle partagent avec de nombreux artistes iraniens, exilés à l’intérieur ou à l’extérieur de leur pays.
« I’m deranged » sera notamment à l’affiche de l’Athénée Théâtre Louis Jouvet à Paris du 12 au 22 octobre prochain.
Ce n’est pas parce qu’une actualité chasse l’autre, parce qu’on en parle moins que l’on doit laisser le silence s’installer et ne plus écouter les voix de ces Iraniennes, de ces artistes, de cette jeunesse, de ce peuple exprimer leur message universel.
Portée sur place par la Manufacture, en partenariat avec Garromedia, la Licra, le collectif Culture et Universalisme, et des spécialistes engagés, cette semaine de débats, de rencontres, de représentations et de projections a été l’occasion de mieux comprendre ce qui se passait en Iran depuis bientôt un an.
Alors qu’on célébrera le 16 septembre prochain le triste premier anniversaire de la disparition de Mahsâ Amini, les voix de ces artistes doivent continuer à être écoutées.
Grâce au soutien de la Région Ile de France, de la ville de Guingamp, de la ville de Lanvallay, des Tréteaux de France, les ingrédients de ce pavillon iranien circuleront et continuent à être diffusés partout en France.
Pour nous aider dans la diffusion de ce message de solidarité, de soutien et de libération, nous avons besoin de faire appel à votre générosité à travers notre campagne de financement participatif :
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